STRN-298

Texte envoyé par le groupe :

« Le son des murs » a été imaginé comme un EP au départ, auquel nous avons ajouté les 4 titres de notre première sortie, un an plus tôt. (EP « Dessous nos cils » - l’Affect records).
Parce qu’on aime l’idée que la fête peut mal se terminer. Parce qu’on préfère que les histoires de love se passent sous un orage, quand on ignore si c’est la pluie ou les larmes qui sont responsables du maquillage qui coule.
Dans « Ton contour », j’aimerais compter sur le jour pour que le rêve quotidien de cette personne cesse ; et dans « Manchester Underground » je veux pourtant la retrouver outre-
manche.

Dans « Camille et moi » l’amour est fantasmé, mais dans « Regarder le ciel pleurer des mirages », il s’est définitivement crashé, comme le concorde, après quelques années de vols supersonic.

Ça parle souvent des avions, car je voulais être pilote quand j’étais enfant.
Ça donne souvent envie de danser, parce que Jenny et la fête c’est comme Jenny et la synthèse sonore, une seule entité, un seul geste.
Ça parle tout le temps d’amour, car on n’arrive pas à parler d’autre chose et puis c’est comme ça.
Ça parle d’Angleterre, car on se fait une idée de l’Haçienda, qu’on n’a pourtant pas eu le temps de connaître. Mais c’est à cause de l’Angleterre qu’il y a de la guitare dans chaque titre aussi.

Si notre musique évoque des fuites en bagnoles la nuit, c’est parce qu’on a été traumatisé.e.s par le premier album de Chromatics, et d’ailleurs ça ne nous étonne pas que maintenant ils soient potes avec Lynch.

Mais c’est chanté en français, parce que Ferré a fait avec les mots ce que les punks ont fait avec le rock. Et en France on ne sait pas trop
faire ça, le rock..

C’est de la pop, chantée en français. Comme tant d’autres l’ont fait avant nous. Dominique A a réinventé Prévert, Rebeka Warrior ré-invente Dominique A tous les jours et les nouveaux groupes de punk anglais qui sortent chaque semaines me fascinent...

Mes textes sont volontairement très simples, mais j’adore l’idée que chacune et chacun puisse se représenter le tableau de son choix à l’écoute des titres. Je passe beaucoup de temps à faire sonner les mots les plus simples possibles, les plus communs possibles.

Parce qu’on fait une musique commune.
Parce que c’est dans les choses communes que les choses les plus complexes sont les plus obsédantes.

J’ai découvert Daho sur le tard, et plus je l’écoute plus je trouve qu’il est fort là dedans.

Ce « double EP », ou ce « 1er album » parle de tout ça.
On adore jouer ces titres sur scène et on a adoré les enregistrer.
A chaque fois c’est une sorte de fête. On l’espère longue , car les fêtes parfois...

Franck.