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Retiens la nuit (pour nous deux jusqu'à la fin du monde)

by La Souterraine

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Insomnie 02:13
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about

STRN-197

Le 30 janvier 2019, c'était le second acte de notre cycle Souterraine à la Maison de la Poésie, à Paris, joué en direct et en public à 20h et 21h30. 2 représentations préparées tout le long de la journée par 4 musiciens-interprètes qui ce coup-ci ne s'étaient jamais rencontrés auparavant (à l'exception de 2 d'entre eux qui s'étaient déjà vus).

Avec la participation de Baron Rétif, Sabine Happart, Molpé et Alexis Fugain, et les directions artistiques de Benjamin Caschera et Judith Amsallem.

Photo de pochette : Judith Amsallem
Image : Maia Flore
Enregistrement : Bénédicte Schmitt avec StudioSacàDos
Mixage : Bénédicte Schmitt aux Labomatic Studios

Cette mixtape est un gros fragment des deux représentations du spectacle joué le 30 janvier 2019, et qui comportait 16 textes et chansons mises en musique :

1. Viens me voir cette nuit, Daniel Johnston adapté par Eddy Crampes
2. Agrume, Valérie Mrjen
3. Ne m'approche pas, Sabine Happart
4. Archer
5. Prodigieux cafard, Sabine Happart
6. Insomnie, Molpé
7. Les travailleuses de nuit, commentaires sur des forums internet
8. La marche des éléphants, Molpé
9. L'avancée de la nuit, Jakuta Alikavazovic
10. Le premier jour et Certes mon oeil, Ronsard
11. La nuit ne nous dit jamais, Alexis Fugain
12. La petite sirène, Hans-Christian Andersen
13. Où je vais la nuit, Philippe Katerine
14. Pas dans le cul aujourd'hui, Jana Černá
15. Oiseau de nuit, Sabine Happart
16. Retiens la nuit, Charles Aznavour


Sabine Happart témoigne :
"Il est 10 heures et des poussières. Dans la cour de la Maison de la Poésie, je vois errer deux personnes de très grande taille : Judith Amsallem et Benjamin Caschera. C’est avec eux que j’ai rendez-vous. Après quelques minutes à souffler le froid hivernal et à se claquer les bises de coutume, quelqu’un nous ouvre. Là, je retrouve Baron Rétif le batteur – une autre personne de très grande taille – et la chanteuse Molpé, sans qui je me serais sentie définitivement naine, quoique son envergure de sirène se situerait plutôt dans la fourchette haute de la moyenne française. Nous
sommes tous réunis pour faire un concert le soir-même sur le thème : « Retiens la nuit pour nous deux jusqu’à la fin du monde »…

Au turbin ! Nous voilà engloutis dans les abysses du Temple de la Poésie, pour refaire la nuit le temps d’un jour. Wurlitzer dégainé, câbles et micros branchés, batterie déployée, la fine équipe presque au complet – il nous manque toujours le bassiste, Alexis Fugain, retardé par la neige (enfin c’est ce qu’il nous a dit) – nous commençons à nous réchauffer avec quelques unes de mes chansons. « Ne m’approche pas »… « Oiseau de nuit »… que je susurre avec Baron avant qu’Alexis ne débarque, cheveux givrés. Et puis les mélopées de Molpé se sont dessinées avec la «Marche des Eléphants » et son « Insomnie ». J’en devenais presque insomniaque, si l’insomnie de jour existe. Vers les 14 heures, tous happés par la transe du labeur, nous nous en sommes quand même allés nous emplir la panse aux Libanais d’à côté, sur des airs de Fairuz. Houmous et falafels absorbés, nous voilà repartis dans l’arène, cravachant nos accords, rassemblant nos efforts pour faire de cette soirée un désastre merveilleux. On en fumait de la vapeur par les oreilles à force de concentration. Et puis ça commençait sérieusement à sentir le bouc, signe inébranlable de professionnalisme.
Molpé et moi, on a lu des textes, aussi. Des textes de Valérie Mréjen, Kathy Acker, Andersen, Jana Cerna et Jakuta Alikavazovic, qui a écrit exprès pour la soirée un texte inédit. Elle y raconte deux amoureux qui s’aiment de loin sous le même ciel sans étoiles dans des nuits gavées de lumières artificielles. L’un d’eux les éteint alors dans chaque ville où il passe pour être sous le même ciel, exactement, que l’autre. Dans ces visions luminescentes, on poursuivait notre Voyage au bout de la
nuit, même si celui-là, on l’a pas lu du tout. Après quelques mises au point sur la musique à jouer derrière les textes, une pause de 2’50, puis un filage, il est 19:00. Ah ! Ces moments où les heures sont gobées par les Dieux du Temps… Je me dis alors ne pas avoir travaillé autant en heures
cumulées sur une année de ma vie entière, en les comptant soigneusement sur mes doigts. Mon cerveau a dû cramer à ce moment-là, mais heureusement le trac m’a réveillée un peu avant l’heure
fatidique.
20:00 : en piste ! Un clip d’Eddy Crampes ouvre le bal, et tout s’enchaîne incroyablement. Morceaux, reprises, lectures, on plie l’affaire avec brio en une heure à peine. Les gens ne sont pas partis, certains même ont l’air content d’être venus, et ceux qui le regrettent ne nous le disent de toute
façon pas.
21:30 : deuxième tour. Une légère impression de déjà-vu. Mais inéluctablement, les moustaches d’Alexis frétillaient, la chevelure de Baron dansait, les jupons de Molpé tressaillaient et mes doigts cavalaient sur le clavier jusqu’à ce que tout finisse en suspens sur l’a capella de « Retiens la nuit ». Chacun est alors allé s’engouffrer dans la sienne, de nuit, pétri de rêves et d’insomnies."

credits

released February 18, 2019

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La Souterraine Saint Ouen Sur Seine, France

French & francophone pop underground.

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